© Le Triangle

Felix Rodewaldt

Carrousel (juin 2014)

L’œuvre

Invité pour la réalisation d’une installation plastique par le chorégraphe Mani A. Mungai dans sa pièce The Letter (festival Agitato 2017), c’est au tour de l’artiste allemand Felix Rodewaldt d’obtenir carte blanche dans le cadre de “Triangle Œuvre d’Art”.
Troquant la bombe aérosol pour le rouleau adhésif, Felix Rodewaldt met à l’honneur la pratique du “Tape Art”. L’utilisation du ruban adhésif à des fins artistiques (Tape Art) se développe à la fin des années 80 dans la ville de Providence (Rhode Island) avec le Tape Art Crew.
Pour son œuvre au Triangle, Felix Rodewaldt s’est approprié une ancienne fontaine avec trois bassins, à proximité du “practice” de danse. De même que les enfants se servent de cet espace pour jouer, l’artiste lui a donné une nouvelle fonction : celle de support artistique. Après avoir reblanchi le support, Felix Rodewaldt a appliqué les bandes adhésives pour ensuite peindre les lignes avec de la lasure béton. Il s’est aidé pour cela d’un dessin préparatoire.
Felix Rodewaldt joue avec l’espace. L’environnement est partie prenante, l’œuvre entrant en interaction avec l’architecture et les visiteurs. Les lignes produisent un effet sur la perception visuelle en donnant une impression de mouvement. Semblant projetées vers l’extérieur, elles rappellent le jaillissement de l’eau jadis, tandis que celles du grand bassin creusent l’espace.
Avec cette « scénographie publique », Felix Rodewaldt invite chacun·e à prendre possession de l’œuvre. L’artiste souhaite notamment la voir devenir une plateforme de danse.

La biographie

Pour Felix Rodewaldt, la découverte de cette technique a débuté par l’acquisition, pour presque rien, d’une boîte de scotch de toutes les couleurs de la firme bavaroise Monta. Ses années d’études à l’Akademie der Bildenden Künste (Beaux-Arts) de Munich, lui permettent de poursuivre ses expérimentations. Voyageant avec des rouleaux dans ses bagages, il crée des œuvres dans les appartements de ses amis. Felix Rodewaldt apprécie particulièrement l’idée d’un « art temporaire ». Le scotch, posé sur le sol ou les murs, pouvant être enlevé pour laisser place à une nouvelle création.