© Gaëlle Lecart

Sean Hart

Sans nom (fév 2017)

L’œuvre

La création de Sean Hart pour TOA est fidèle à ses travaux précédents : de courtes phrases comme des slogans, inscrites en grand format dans l’espace public pour questionner visiteur.se.s ou passant.e.s. A la fois poète, graphiste et artisan, Sean Hart peint ses messages grâce à un système de pochoir inversé. Il dispose de grandes lettres capitales qu’il détoure au scotch sur les murs avant de les peindre au rouleau.

Trois messages ont été proposés par l’artiste au Triangle :

« Coucher les murs » en référence à fameuse citation de la militante afro américaine Angela
Davis, « Walls turned sideways are bridges » ;

« Rompre les muselières » en écho à la chanson « Thank you Satan » de Léo Ferré qui se termine par ces paroles : « Dans ce monde où les muselières ne sont plus faites pour les chiens… »

« La sécurité est un danger » Sean Hart a souhaité écrire cet oxymore au fond de la halle du Triangle comme un message adressé au quartier faisant écho aux immeubles et au cadre plus naturel du parc sur lesquels s’ouvre le bâtiment.

  • Site internet de Sean Hart
  • Pour aller plus loin :
    Inspirations de Sean Hart : Jean-Michel Basquiat, Benjamin Vautier, Barbara Kruger
    La notion du travail in situ : Daniel Buren, JR, Tadashi Kawamata

La biographie

Artiste pluridisciplinaire, dont la démarche s’apparente à l’art conceptuel, Sean Hart est né en France en 1981. Depuis 2010, il développe un travail autour du langage, travaillant in situ, diffusant dans l’espace public de courts messages en lettres capitales, à la fois poétiques et incisifs. Il utilise une typographie qu’il a lui-même créée et nommée Mydriasis, en 2011. Facilement identifiable, elle est devenue sa marque de fabrique, sa signature.
Sean Hart travaille à l’international, de manière illégale ou en partenariat, le déplacement étant au cœur de ses créations. A ce jour il a inscrit ses textes en français, anglais, espagnol, portugais, wolof, zoulou, sepedi, lari, lingala, bété, créole ou encore en arabe phonétique. Cela permet au public transitant volontairement ou involontairement devant ses œuvres, d’accéder directement à son message.