Passé par la gymnastique, Jean-Baptiste André découvre les arts du cirque qui l’ouvrent au théâtre et à la danse. Il intègre le Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne où il se spécialise dans les équilibres sur les mains et le travail du clown. À sa sortie en 2002, il fonde l’Association W au sein de laquelle il développe depuis ses projets (plus d’une quinzaine de créations).
Premier artiste de cirque lauréat du programme Villa Médicis Hors Les Murs, il séjourne au Japon et met en place une création avec deux artistes japonais.
Il aime à travailler aux croisements des champs artistiques et s’investit dans de nombreuses collaborations (les auteurs Fabrice Melquiot, Eddy Pallaro ; les artistes visuels Robin Rhode, Vincent Lamouroux, Nicolas Lelièvre ; les artistes de cirque Julia Christ, Dimitri Jourde ; le vidéaste-réalisateur Karim Zeriahen ; le musicien Nosfell, etc.). Parallèlement au développement de ses projets, il s’enrichit en tant qu’interprète auprès de chorégraphes et metteurs en scène (Philippe Découflé, Gilles Baron, Christian Rizzo, Herman Diephuis, François Verret, Arnaud Meunier, Rachid Ouramdane, Perrine Valli, Yoann Bourgeois, Renaud Herbin).
En 2017, il reçoit le prix ‘Arts du Cirque’ de la SACD.
Créée en 2004, Intérieur nuit est devenue depuis une œuvre de répertoire dans l’univers du cirque et de la danse.
Spécialisé en équilibre sur les mains, Jean-Baptiste André use de la contorsion, de la chorégraphie et de la vidéo dans une œuvre surprenante qui troublent nos repères visuels et sensoriels.
Dans une chambre quasi-vide, l’artiste explore les limites du corps. Il questionne l’équilibre précaire et intime de chacun. Et nous invite à partager une expérience intérieure, un moment d’intimité qui mêle vulnérabilité, humour et rêverie.
« Dans cette simple scénographie composée de 2 murs à la perpendiculaire, un homme découvre son intérieur, entre minutie et obsession.
Ombres et lumières confèrent à cet espace la nudité d’un lieu clos, l’isolement d’une cellule de prison ou l’intimité d’une chambre dans laquelle le corps contenu cherche à se libérer. Métaphore sur une condition humaine tour à tour calfeutrée ou sauvage, c’est une lente introspection, pour trouver le sens d’une identité. Le corps se transforme, explose, traverse des états de tension extrême ou de relâchement total. »
Jean-Baptiste André