Après un parcours de danseur hip-hop, Amala Dianor intègre l’Ecole supérieure du Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC, promotion 2002). Il travaille ensuite pendant 10 ans comme interprète pour des chorégraphes de renom aux univers très différents (hip hop, néo-classique, contemporain et afro-contemporaine). En 2012, il crée sa compagnie et son écriture est immédiatement identifiée : glissant d’une technique à l’autre avec virtuosité, il hybride les formes et déploie poétique de l’altérité. Depuis la création de son solo Man Rec en 2014, il travaille avec la complicité du compositeur électro-soul Awir Léon qui crée les musiques originales de ses spectacles. Il s’associe aussi ponctuellement avec des artistes chorégraphes, compositeurs, écrivains, plasticiens, metteurs en scène…
En 2019, il signe sa première grande forme pour neuf danseurs contemporains et classiques, intitulée The Falling Stardust et actuellement en tournée. En 2021, il crée deux nouvelles pièces courtes : le trio Point Zéro qu’il interprète avec ses amis danseurs Johanna Faye (co-directrice de F.A.I.R.E, CCN de Rennes), et Mathias Rassin (multiple champion du monde de top rock) ; et le solo Wo-Man avec lequel il prolonge au féminin l’écriture de son propre solo Man Rec. En 2021, à la recherche de nouveaux publics connectés, il s’associe au plasticien Grégoire Korganow et invente une série de courts-métrages de création intitulée CinéDanse dont le premier opus, Nioun Rec, est diffusé sur culturebox.fr dans le cadre de Monuments en mouvement et sélectionné notamment parmi les films de danse du catalogue de la Villa Albertine aux Etats-Unis. En 2022, Amala Dianor figure parmi les 4 chorégraphes européens élus pour être accompagnés par le réseau Big Pulse Dance Alliance (Europe créative). Amala Dianor s’engage parallèlement pour la transmission et la formation et entreprend depuis 2018 un projet de coopération en faveur de l’émergence en Afrique de l’Ouest avec le projet Siguifin. Il s’agit d’une création collective avec les chorégraphes Ladji Koné, Alioune Diagne et Naomi Fall, pour 9 danseurs du Burkina-Faso, du Sénégal et du Mali, dont la Première plateau a lieu à Suresnes Cités Danse en 2022. La même année, Amala Dianor choisit de répondre à une commande des Via Katlehong pour 8 performers sud-africains, création qui sera créée au Festival d’Avignon 2022.
Dans cette soirée partagée, Amala Dianor présente son premier solo, Man Rec (« seulement moi » en wolof). Au croisement de l’énergie hip-hop et de mouvements contemporains, il revendique une danse virtuose, hybride et chaleureuse conçue comme un dialogue entre ses origines multiples.
Pour la jeune danseuse Nangaline Gomis, le chorégraphe franco-sénégalais crée Wo-Man, version féminine de Man Rec, convoquant la même vitalité que la pièce fondatrice et une ferveur renouvelée, celle de la jeunesse. Dans cette recréation, qui transpose cette quête de l’identité dans le corps d’une femme, l’extraordinaire interprète s’empare de la chorégraphie avec une énergie rare.