Né en 1977, Mickaël Le Mer découvre le Hip Hop au début des années 90. Il se forme avant tout au sein de l’aventure collective de la Compagnie S’Poart dès 1996.
C’est dans ce contexte collectif que Mickaël Le Mer fait son premier essai en tant que chorégraphe et c’est avec In Vivo en 2007, qu’il inaugure et assume une écriture exigeante qui prend appui sur l’expérience personnelle des danseurs. Le résultat est marqué d’une sensibilité à la fois poétique et urbaine, tout en développant une grande maîtrise de l’espace scénique, et de toutes les composantes du spectacle (lumière, scénographie, musique…).
Son travail est notamment récompensé en 2009 par le second prix du jury au concours de danse [Re]Connaissance qui est organisé conjointement par la Maison de la Danse de Lyon et le CDC de Grenoble.
Suite à ce succès, Mickaël, directeur artistique et chorégraphe de la Compagnie fut invité par l’Institut Français à créer une pièce dans le cadre de l’année croisée France-Russie en 2010. Cette demande aboutira la création de la pièce franco-russe Na Grani, une création pour 10 danseurs et danseuses russes et français, issu du Hip Hop et de la danse contemporaine. Na Grani fut jouée pour la première fois lors de la Biennale de la Danse de Lyon en 2010.
En 2012 vient Instable, Rock It Daddy en 2013, Rouge en 2014, le trio Traces en 2015, Crossover en 2017, Butterfly en 2019, Trace en 2020, le solo Me Myself and I en 2020, le solo Rage The Flower Thrower en 2020, et Les Yeux Fermés… en 2022.
L’écriture chorégraphique de Mickaël Le Mer prend appui sur le vocabulaire de la danse hip hop avec la liberté de l’inscrire dans une démarche d’abstraction. Son écriture est marquée par une sensibilité poétique, toute en retenue, avec des moments de fulgurances propres à l’urgence de cette danse. Sa grande maîtrise de l’espace dessine une danse graphique qui démultiplie les trajectoires et ouvre l’espace des possibles.
Sa danse ose la sensualité. Les appuis au sol sont relayés par les appuis des corps entre eux : échanges d’énergie, portés, sauts, envolées.
Les pièces de Mickaël Le Mer expriment une grande humanité et révèlent son esprit mathématique. Elles dessinent des espaces en constante mutation, explorent le mouvement, jouent avec les lignes et avec le rythme. La délicatesse des interprètes révèle leur savoir- danser, savoir-être, savoir-vivre.
Avec sincérité et générosité, Mickaël Le Mer se donne la liberté de transformer la danse hip-hop.