La première école de Léo Lérus est celle de la chorégraphe et pédagogue Léna Blou. Il y découvre les charmes de la danse traditionnelle Gwo—ka et de la danse contemporaine et classique. Suivant les conseils de son professeur, Léo intègre à 14 ans, le Conservatoire National Supérieur de Paris (CNSMDP) afin d’y poursuivre sa formation de danseur contemporain. A la sortie du conservatoire en 1999, il débute sa trajectoire professionnelle comme interprète. Il danse au sein de différentes compagnies d’Angleterre, Norvège, Suède, Danemark et Israël dont la Random Dance Company (Wayne McGregor), la Batsheva Dance Company (Ohad Naharin) et la LEV Dance Company (Sharon Eyal/ Gai Bachar). Depuis quelques années, Il remonte également le répertoire de la compagnie LEV pour différents grands ballets internaionaux.
Héritier du mouvement, de la composition et de la pédagogie des différents créateurs avec lesquels il a travaillé, il signe ses premières créations en 2010. Elles sont présentées dans différents lieux et festivals nationaux et internationaux : Intima Dance Festival à Tel Aviv, Festival Sur les Frontières du Théâtre National de Chaillot à Paris, Israël Dance Festival à Tel Aviv, Random Collision à Groningue, Pays-Bas, Machol Lohet Festival à Tel Aviv, Holland Dance Festival à La Haye, au Musée d’Israël/Machol Shalem de Jérusalem, au Centre Culturel Sonis de Pointe-à-Pitre et à L’Artchipel, Scène Nationale de Guadeloupe.
En 2013, il est lauréat du Prix Nigel Charnock de la meilleure création avec la pièce “Fractal”.
Pour compléter sa trajectoire artistique, il s’initie aux plaisirs de la pédagogie, échangeant et apportant son savoir-faire et son savoir-danser à travers des ateliers qu’il crée. Ces ateliers sont inspirés de sa formation en technique Gaga et de l’improvisation du Léwòz. Affirmant un attachement au Gwo Ka et à son île natale, Léo Lérus se lance dans l’expérimentation et une recherche con&nuelle dans le domaine de la danse
contemporaine tout en respectant et creusant son héritage culturel.
Suite à sa résidence à La Fabrique Chaillot fin 2017 à Chaillot – Théâtre national de la Danse, il crée Entropie en collaboration avec Gilbert Nouno à La Fabrique des Arts du Théâtre 71, Scène Nationale de Malakoff et à l’Artchipel, Scène Nationale de Guadeloupe
Avec ce quatuor, Léo Lérus revient à la source de son identité guadeloupéenne, et notamment au gwoka, musique percussive créole née au temps de l’esclavage. Inspiré des Léwoz de son île natale, ces joutes populaires et festives où, au cœur d’un cercle formé par la foule, un·e danseur·euse improvise et défie les percussionnistes, Léo Lérus, danseur et chorégraphe, développe une écriture contemporaine sensible animée de son ancrage culturel et d’une ouverture à la technologie. Ecrit en étroite collaboration avec le compositeur et artiste sonore Gilbert Nouno, Entropie est par ailleurs construit sur un principe d’interactivité live entre les danseur·euses, muni·es de capteurs, la musique et la lumière.